L'Europe enregistre depuis plusieurs semaines une dynamique forte et persistante de circulation du virus dans l'avifaune sauvage, notamment migratrice, en particulier dans les couloirs de migration traversant la France. Ces migrations s'intensifient actuellement. La circulation du virus de I t lAHP•H5 en Europe est plus précoce que l'année dernière. De plus, dans deux foyers récemment identifiés en basses-cours (Pas-de-Calais, Saône-et-Loire), le génome du virus de l'IAHP révèle clairement une contamination par des oiseaux de la faune sauvage migratrice.
La France enregistre, depuis mi-août 2024, 15 foyers : 12 en élevages et 3 en basses-cours. L'un d'eux, déclaré le 18 septembre, était situé près de Saint-Omer et détenait notamment des appelants.
Par arrêté ministériel du 8 novembre dernier, la ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt a élevé le niveau de risque de « modéré » à « élevé » sur l'ensemble du territoire métropolitain vis-à-vis de l'influenza aviaire hautement pathogène. Cette décision a pour effet de recenser les mesures de surveillance et prévention pour les détenteurs de volailles et d'autres oiseaux captifs à titre professionnel et non professionnel depuis le 9 novembre sur l'ensemble du territoire métropolitain.
L'élévation du niveau de risque entraîne l'application des mesures renforcées de biosécurité suivantes :
- dans les établissements détenant moins de 50 volailles, autrement dit dans les basses-cours, et dans les établissements détenant des oiseaux captifs, les volailles et les oiseaux captifs détenus doivent être claustrés ou protégés par des filets ; sauf pour des raisons de bien-être animal et dans des conditions définies, dans les établissements détenant 50 volailles et plus, les volailles détenues sont mises à l'abri, leur alimentation et leur abreuvement sont protégés ;
- sauf dérogation, les rassemblements d'oiseaux sont interdits , concernant la chasse au gibier d'eau : sous certaines conditions, le transport d'appelants de certains détenteurs en nombre limité - pas plus de 30 spécimens — est autorisé ;
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l'utilisation à la chasse des appelants résidents, qui sont déjà sur place et ne nécessitent pas de transport, est autorisée, à condition de ne pas avoir de contacts directs avec des appelants nomades transportés ; sous certaines conditions, le transport et l'introduction de gibiers à plumes sont autorisés.
Si les détenteurs professionnels de volailles doivent se déclarer à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) et si les détenteurs d'appelants se déclarer à la fédération départementale des chasseurs, les autres détenteurs d'oiseaux captifs ne sont pas connus de ces deux structures.
Les détenteurs de basse cours qu'ils doivent retourner, dûment renseigné, le formulaire dématérialisé CERFA 15472*02 disponible sur le site :
https://www.mesdemarches.agriculture.gouv.fr/demarches/particulier/effe…
Ils doivent appliquer les mesures renforcées de biosécurité explicitées dans la fiche ci-dessous
Dans les basses-cours, la surveillance des volailles doit être quotidienne. Toute mortalité ou comportement anormal est à signaler au vétérinaire traitant afin de décider, en relation étroite avec la DDPP, de la conduite à tenir.
En outre, si vous constatez une mortalité anormale d'oiseaux sauvages, il appartient d'alerter le réseau SAGIR (épidémiosurveillance de faune sauvage) par l'intermédiaire soit de la fédération des chasseurs du Nord (webfdc59chasse59 [point] net (webfdc59[at]chasse59[dot]net)) soit de l'office français de la biodiversité (sd59ofb [point] gouv [point] fr (sd59[at]ofb[dot]gouv[dot]fr)) qui se chargera, le cas échéant, du transport et de l'analyse de tout ou partie des cadavres d'oiseaux.
Pour toute précision utile, vous pouvez joindre la direction départementale de la protection des populations du Nord (DDPP) : ddDDnord [point] zouv [point] fr (ddDD[at]nord[dot]zouv[dot]fr)